Les crapauds croassent au loin. Les grillons, les criquets et je ne sais quels autres insectes chantent en cœur tout autour de moi. Il y a même des sons aigus qui retentissent aléatoirement, surement provoqués par des chauves-souris. Dans les cases des pisteurs, à une vingtaine de mètres, une radio passe des sons locaux, enfin une radio, c’est peut-être une cassette ou un disque, je n’en sais rien. Ce dont je suis sûr en revanche, c’est que je suis bien de retour dans la jungle.
Mes sens sont en éveils. Assis seul, sous le bâtiment réservé aux chercheurs, je ferme les yeux et j’écoute ce concert. J’ai hâte de m’allonger et de m’endormir sur cette mélodie.
Les deux jours de voyages m’ont un peu fatigué. Il n’est que 21h30 pourtant. Et je pensais que l’on allait mettre plus de temps pour arriver à ce coin aussi reculé. Hier matin, j’étais en France. Hier soir à Bangui. Ce midi à Bayanga. Finalement, ce soir nous avons soupé à BaÏ-Hokou.
Demain, nous serons déjà aux coter des Gorilles !
Je suis heureux !